jeudi, février 09, 2012

Quelle est la prochaine étape de notre combat ?


Le combat contre l'exclusion et les discours de ségrégation est terminé, on peut même se hasarder à dire que nous avons gagné ce combat ! Puisqu'aujourd'hui ceux qui étaient les créateurs de l'ivoirité soutiennent eux-mêmes Ado qui était l'exclu. Gbagbo qui avait repris de manière opportuniste le discours nationaliste se trouve à la Haye où il devra s'expliquer sur sa responsabilité dans les crimes qu'a causé l'instrumentalisation du discours identitaire. Sans vouloir nous attirer les lauriers de l'engagement dans ce combat , il faut reconnaître que nous l'avons fait sans tricher, parfois même au risque de notre vie.  Nous avons soutenu ADO afin qu'il soit président, afin de démontrer à tous les adeptes des discours ségrégationnistes que nous avions le discours de haine et de division en horreur. Notre cas est celui des milliers d'ivoiriens qui ont dit non à l'instrumentalisation de la haine et l'usage de la terreur comme mode de gouvernement. 
Cela dit, il faut reconnaître cependant que ce combat est terminé. Il faut désormais passer à une autre étape, celle du combat pour une véritable société de démocratie sociale. Cet autre combat dont nous n'avons pas le droit de nous dérober est celui qui posera la question de la lutte contre la misère, la question de la redistribution équitable des ressources, la question de la justice et la lutte contre les privilèges que s'accordent une minorité au détriment du peuple. 
Tous ceux qui se sentent concernés par ce combat sont nos camarades, nos ami(es) et nos compagnons de lutte. Pour les autres, ils ont peut être pu être des collaborateurs momentanés, mais ils faut accepter d'admettre que la suite de notre combat les dépasse et qu'ils sont arrivés à leurs limites. 
Nous nous battons pour le droit à la vie et au bonheur pour chacun et ça nous savons que tout le monde ne peut pas le comprendre et l'accepter, en plus du fait que c'est un combat qui n'intéresse pas les prédateurs du peuple ainsi que leurs complices. 
La lutte continue !