Chers amis et sympathisants qui m’écrivez, je reçois de vous plusieurs messages d’encouragements et conseils, et je voudrais répondre à l’un d’entre-vous, de manière plus longue, afin que cela serve de réponse aux autres.
Voici en effet le courrier type que je reçois et que l’un d’entre vous, qui se reconnaîtra m’écrit ce jour: « merci pour tout ce que vous faites pour nous le peuple. Tu es la voix des sans voix. Continu sur cette lancée, c'est Dieu qui va te payer car la gloire de ton combat approche et vous serez vainqueurs inchallah, merci et merci encore ».
Ma réponse au frère en question :
Merci cher frère, pour tes compliments et encouragement. J'assume pleinement cette image publique forgée à travers le temps et mes prises de positions, et qui me suit aujourd'hui. Oui je l'assume, je suis quelqu'un qui se veut "la voix des sans voix".Je mène ce combat librement selon mon âme et ma conscience pour les droits et le bien être du peuple.
Le sens de mon combat est simple : je me bats pour la Redistribution équitable des ressources et la justice pour tous.Mais sachez que j'ai besoin de tout le monde pour qu'ensemble on accélère le processus du changement tel qu'on le veut pour notre peuple.
J’aime bien vos encouragements et bénédictions, mais n’oubliez pas avant tout que ce combat est avant tout un combat collectif, qui ne doit pas être laissé à l’unique charge de quelques militants actifs.
Nous devons tous nous mobiliser, car nous sommes tous, autant que nous soyons les sociétaires ou actionnaires à parts égales du pays et de ses richesses communes.
Tout ce qui est dans notre pays comme richesses ou ressources, appartient à tous les fils et filles, natifs du pays ; c'est-à-dire que ces richesses collectives appartiennent à toi à moi et aux autres.
Mon combat, qui doit être celui de chacun d'entre vous, n'est que le combat pour la justice, l'égalité de droit et un combat pour que les ressources et richesses du pays soient réparties de façon équitable à tous les fils et filles de la nation, sous forme de soutien social et d'action pour générer le développement et le bien être social pour tous.
En menant ce combat je me bats pour tout le monde, mais je me bats pour moi aussi, car, je pense à la vie future de mes enfants et petits enfants tout en pensant au bien-être de ceux des autres citoyens de mon pays. À la différence des hommes politiques qui pillent le pays mon combat n’est pas égoïste. J'ai fait le choix de refuser le bonheur égoïste qui est le crédo de ceux qui volent les biens collectifs, et j'ai choisi de me battre pour le bonheur pour tous.
Ce choix s’explique par ma croyance profonde en l’idée que c'est foncièrement criminel de s'enrichir en volant ou en extorquant ce qui appartient à tous le monde, alors que les autres propriétaires de ces biens collectifs sont dans la misère. J’estime qu'un homme politique qui respecte les autres et qui les considère comme des humains comme lui-même, ne peut pas se comporter ainsi en étant indifférent au sort de ses concitoyens, s'il les considère comme ses semblables humains.
Quand on a le respect de la vie humaine et qu’on perçoit ses concitoyens comme des humains comme nous même on ne vole pas leur bien pendant que ceux-ci ne mangent pas , et qu'ils n’arrivent pas à se soigner, qu'ils ne parviennent pas à scolariser leurs enfants, alors que les nôtres sont dans les meilleures écoles ou à l’étranger dans les meilleures universités.
Cette posture de militant permanent pour le changement positif est un choix de vie et c’est le destin que je me suis fixé. Je ne suis pas prêt à faire des concessions sur ces points.
Je sais que ce choix est incompréhensible pour ceux qui n’ont pas cette force de caractère qui me pousse à refuser de chercher à aller me servir dans la manne collective.
Quand on sait qu’il est facile de s’enrichir à partir d’une posture publique dans un pays mis en pâture comme l’est la Côte d’Ivoire d’aujourd’hui, certains ne comprendront jamais ma posture et mon intransigeance. Surtout que le contexte favorise l’accumulation de richesse par vol de deniers publics, car la majorité de nos populations ne connaissent pas leurs droits et qu'elles pensent que les hommes politiques ont le droit de se servir des deniers publics sans en rendre compte au peuple.
Beaucoup de personnes faibles face aux biens matériels, et qui voudraient secrètement être à ma place pour marchander leur posture sociale et leur notoriété, ne comprennent donc pas que je sois en rupture avec ceux qui sont au pouvoir. Certains même vont jusqu’à fantasmer en pensant ou en inventant des histoires pour expliquer mes prises de position.
J’entends même certains qui avancent que si je suis en rupture de banc avec ceux que j’accuse de pillage, c’est soit parce qu’on m’aurait refusé un poste quelconque, ou parce que je n’ai pas eu ma part du butin collectif. à ceux qui élaborent ces fantasmes je leur dit ceci : je les comprends, parce que nombreux sont ceux d’entre eux qui ne pourraient jamais défendre les positions de vérité qui sont les miennes s’ils étaient dans ma position. Ils ne me comprendront jamais, comme ils ne comprendront jamais un homme comme Mamadou Koulibaly qui de sa posture porte des critiques, alors qu’il peut choisir de se taire pour « manger » tranquillement avec ses paires de la refondation. Ils ne comprendront jamais que dans la vie il y a des personnes qui ont des convictions et le sens de l’honneur dans tous les actes publiques qu’ils entreprennent.
Je comprends leur faiblesse, je ne les blâme pas, mais qu’ils sachent que depuis le lycée en passant par l’université, où j’ai été militant, avant d’arriver sur le terrain politique, j’ai toujours défendu des positions de vérité et j’ai toujours refusé la corruption de mon âme. C’est donc le principe de cohérence qui guide ma vie et mes actions.
Jamais je n’ai été impliqué dans des vols de deniers publics, dans des pillages où des casses de banque ou encore dans des actions d’exploitation d’un quelconque membre de mon peuple. Je me suis toujours battu où j’ai toujours essayé de me battre pour les autres avec parfois des réussites et parfois des ratés peut être, mais tel est le sens de mon combat.
J’estime qu’être libre dans sa tête c’est respecter les principes et les valeurs qu’on s’est soi-même librement imposé. Jusqu’ici je garde ce cap sans compromission, pour servir les intérêts de mon peuple dont je me suis imposé comme destin de le libérer des griffes de ceux qui l’exploitent.
Dans ce combat j’ai besoin de tous ceux qui se sentent exploités, de tous ceux qui se sentent victimes d’injustice et de tous ceux qui veulent lutter contre les injustices et l’iniquité, car c’est ensemble que nous briserons les chaines des injustices et de l’exploitation que subit notre peuple.
Ensemble pour le changement positif !
pour le Redistribution équitable des ressources et la justice pour tous !.
La lutte continue !
Doumbia Major